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Difference between revisions of "Page:Discours de la théorie de la pratique et de l’excellence des armes (André des Bordes) 1610.pdf/18"

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<section begin="1"/>& aux Maistres, & aux Escoliers, de suivre les preceptes que j’enseigne, & que jay pratiqués a l’advantage de tous ceux qui en ont receu les leço{{dec|u|n}}s. Je me ris de l’opinion du vulgaire qui dit sans raison que venant aux mains on n’a pas le jugement de mettre en pratique les temps, & les coups, que l’on a appris és Academies. Au moins ne me peut on desnier quelle n’en forcisse les bras, qu’elle ne rende l’homme plus dispos par exercice, que mesme elle n’aporte d’autres faveurs a la vie, & quand mesme il advie{{dec|u|n}}droit que venant aux mains, il s’osteroit de sa posture, l’autre pour ne point observer les te{{dec|u|m}}ps, courroit tousjours fortune d’estre blessé. D’ailleurs cela est mesme en discours parmy le monde, que celuy qui faict souvent ceste exercice, allonge ses bottes, & avance le pied avec plus de souplesse & de facilité, que ne feroit celuy qui n’a autre art que le naturel, n’y autre maniement que celuy que la necessité luy faict prendre. Je conclu donc que<section end="1"/>
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<section begin="1"/>aux Maistres, & aux Escoliers, de suivre les preceptes que j’enseigne, & que jay pratiqués a l’advantage de tous ceux qui en ont receu les leço{{dec|u|n}}s. Je me ris de l’opinion du vulgaire qui dit sans raison que venant aux mains on n’a pas le jugement de mettre en pratique les temps, & les coups, que l’on a appris és Academies. Au moins ne me peut on desnier quelle n’en forcisse les bras, qu’elle ne rende l’homme plus dispos par exercice, que mesme elle n’aporte d’autres faveurs a la vie, & quand mesme il advie{{dec|u|n}}droit que venant aux mains, il s’osteroit de sa posture, l’autre pour ne point observer les te{{dec|u|m}}ps, courroit tousjours fortune d’estre blessé. D’ailleurs cela est mesme en discours parmy le monde, que celuy qui faict souvent ceste exercice, allonge ses bottes, & avance le pied avec plus de souplesse & de facilité, que ne feroit celuy qui n’a autre art que le naturel, n’y autre maniement que celuy que la necessité luy faict prendre. Je conclu donc<section end="1"/>

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aux Maistres, & aux Escoliers, de suivre les preceptes que j’enseigne, & que jay pratiqués a l’advantage de tous ceux qui en ont receu les leçons. Je me ris de l’opinion du vulgaire qui dit sans raison que venant aux mains on n’a pas le jugement de mettre en pratique les temps, & les coups, que l’on a appris és Academies. Au moins ne me peut on desnier quelle n’en forcisse les bras, qu’elle ne rende l’homme plus dispos par exercice, que mesme elle n’aporte d’autres faveurs a la vie, & quand mesme il adviendroit que venant aux mains, il s’osteroit de sa posture, l’autre pour ne point observer les temps, courroit tousjours fortune d’estre blessé. D’ailleurs cela est mesme en discours parmy le monde, que celuy qui faict souvent ceste exercice, allonge ses bottes, & avance le pied avec plus de souplesse & de facilité, que ne feroit celuy qui n’a autre art que le naturel, n’y autre maniement que celuy que la necessité luy faict prendre. Je conclu donc