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Difference between revisions of "Page:Escrime Novvelle ou Theatre (Salvator Fabris) Book 2 1619.pdf/126"

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'''A'''Yant jusqu’à présent montré à suffisance comment on s’approchera de l’ennemi avec l’épée seule, résolument et sans s’arrêter. Nous enseignerons maintenant en même brièveté, comment on pourra faire le même en telle occurrence avec le poignard et l’épée conjointe. Or combien qu’en ces armes on se peut et doit aussi servir de l’avantage des pieds, lesquels étant en un mouvement continuel, sont plus prompts, que quand ils se tiennent ferme, si faut-il bien être averti, qu’on a gouverner deux sortes d’armes, et que l’adversaire est aussi pourvu de même, desquels il se faut défendre. De sorte que pour opéré ici comme il appartient, il y faut un grand jugement et esprit pour observer et remarquer tant les dangers que les avantages. Car en poursuivant l’ennemi là ou se pourrait avoir découvert, pour l’inciter à quelque mouvement, on est en grand danger de perdre l’épée, c’est-à-dire, que l’ennemi la pourrait trouver, sinon de son épée; pour le moins de son poignard, et non seulement l’empêcher, mais aussi caver quelque danger.
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'''A'''Yant jusqu’à présent montré à suffisance comment on s’approchera de l’ennemi avec l’épée seule, résolument et sans s’arrêter. Nous enseignerons maintenant en même brièveté, comment on pourra faire le même en telle occurrence avec le poignard et l’épée conjointe. Or combien qu’en ces armes on se peut et doit aussi servir de l’avantage des pieds, lesquels étant en un mouvement continuel, sont plus prompts, que quand ils se tiennent ferme, si faut-il bien être averti, qu’on a gouverner deux sortes d’armes, et que l’adversaire est aussi pourvu de même, desquels il se faut défendre. De sorte que pour opéré ici comme il appartient, il y faut un grand jugement et esprit pour observer et remarquer tant les dangers que les avantages. Car en poursuivant l’ennemi là ou se pourrait avoir découvert, pour l’inciter à quelque mouvement, on est en grand danger de perdre l’épée, c’est-à-dire, que l’ennemi la pourrait trouver, sinon de son épée; pour le moins de son poignard, et non seulement l’empêcher, mais aussi caver quelque danger.<section end="1"/>
  
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Latest revision as of 02:55, 5 September 2020

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SECONDE PARTIE du Livre II.

Générale instruction de l’épée et poignard, et des choses qui y sont requises

AYant jusqu’à présent montré à suffisance comment on s’approchera de l’ennemi avec l’épée seule, résolument et sans s’arrêter. Nous enseignerons maintenant en même brièveté, comment on pourra faire le même en telle occurrence avec le poignard et l’épée conjointe. Or combien qu’en ces armes on se peut et doit aussi servir de l’avantage des pieds, lesquels étant en un mouvement continuel, sont plus prompts, que quand ils se tiennent ferme, si faut-il bien être averti, qu’on a gouverner deux sortes d’armes, et que l’adversaire est aussi pourvu de même, desquels il se faut défendre. De sorte que pour opéré ici comme il appartient, il y faut un grand jugement et esprit pour observer et remarquer tant les dangers que les avantages. Car en poursuivant l’ennemi là ou se pourrait avoir découvert, pour l’inciter à quelque mouvement, on est en grand danger de perdre l’épée, c’est-à-dire, que l’ennemi la pourrait trouver, sinon de son épée; pour le moins de son poignard, et non seulement l’empêcher, mais aussi caver quelque danger.

Dont en telle opération il se faut bien garder de s’appro-