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André des Bordes
André des Bordes | |
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Born | 1582 Nancy, Lorraine |
Died | 28 January 1625 Nancy, Lorraine (?) |
Spouse(s) | Marie Olivier |
Occupation | Fencing master |
Patron | Henri II, Duke of Lorraine |
Genres | Fencing manual |
Language | Middle French |
Notable work(s) | Discours de la théorie de la pratique et de l’excellence des armes (1610) |
Manuscript(s) | MS E.1939.65.435 |
André des Bordes (Abraham Racinot; 1582-1625) was a 17th century French fencing master. Nothing is known of this master's youth other than the fact that he studied swordsmanship in Italy for many years and achieved some degree of mastery. After returning to his native France, he soon befriended the future duke Henri, and was appointed fencing master to Duke Charles III of Lorraine in 1606. When Henri became duke in 1609, Bordes was named a gentleman, and in August of 1609 he was raised to nobility (with the usual fees waived). Earlier that year in June, he had married Marie Olivier, a woman from a distinguished family in Pont-à-Mousson.
In 1610, Bordes completed a treatise on fencing entitled Discours de la théorie de la pratique et de l’excellence des armes ("Discourse on Theory, Practice, and Excellence at Arms"); it was published in Nancy and dedicated to the Duke. Bordes' treatise seems to largely be an abbreviated French translation of Camillo Palladini's Italian treatise Discorso di Camillo Palladini Bolognese sopra l'arte della scherma come l'arte della scherma è necessaria à chi si diletta d'arme (De Walden Library 14/10).
After this, Bordes' wealth and prestige increased; in 1612 he was appointed captain, warden and tax collector of Boulay, and in 1615, captain and provost of Sierck. In 1617, he joined the duchy's Council of State and gained the title Squire. At some point, Bordes also seems to have served as a foreign ambassador for Lorraine. Events turned against Bordes after the death of Henri II in 1624. His political enemies contrived to have him imprisoned on charges of witchcraft in November of that year, and on 28 January 1625 Bordes confessed to the crime and was executed by strangulation and burned.
Contents
Treatise
Illustrations |
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Text to copy | [#] DISCOURS DE LA THEORIE DE LA PRATIQUE ET DE L’EXCELLENCE DES ARMES, Par le Sieur Des-bordes. A NANCY, Par BLAISE ANDRE, Imprimeur ordinaire de SON ALTESSE, Avec Privilege | |
[#] NOBILIS LOTHARINGUS / ANDREAS DESBORDES ANNO AETATIS ⅩⅩⅧ MANET ALTA / MENTE REPOSTUM Ce livre te peut faire sage du corps de l'esprit du courage Faict à Nancy par .I.A. .1610. | ||
[#] A SON ALTESSE, MONSEIGNEUR. Mon inclination, m’ayant eslongné de voz Pays, lieu de ma n’aissance pour me rendre capable en quelque sorte de l’honneur de vostre service, je fis election des armes, pour avoir plus d’assurance a porter ma vie a ce qui regarderoit vostre ALTESSE, l’Italie, m’en a donné les leçons, & le souvenir de ma patrie m’obligea de luy en venir offrir les effaictz. Et maintenant que les liberalitez de vostre ALTESSE m’ont tiré de l’exercice des armes & m’ont donné le moyen & le loisir de me mettre sur la Theorie, Je may dispensé quelques heures de ma subjettion aupres de vostre Personne, pour les employer a | ||
[#] ce labeur, qui a de la simpatie a ceste prouesse familiere a tous ceux de vostre maison. Jugeant que cestoit tousjours vous servir, que d’enseigner a vostre Noblesse, aux plus eslevez de voz subjetz, & aux plus courageux de la lie de vostre peuple les postures les plus necessaires pour la conservation de leurs personnes, afin aussi qu’on ne me reproche que je paye d’ingratitude les bienfaicts de vostre ALTESSE, de ne laisser a la posterité autre marque de mon obeissance, que l’honneur d’estre vostre premier Valet de Chambre. Recevez en donc le discours attendant que je sois si heureux que de pouvoir meriter la qualité. de MONSEIGNEUR,
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[#] A MONSIEUR LE BARON D’ANSERVILLE, MONSIEUR S’il est permis a tout le monde de parler de son art, et a personne d’en abuser, auray je licence de vous entretenir de l’excellence de l’escrime, puis que mon discours ne peut aprocher de l’estime que vous en faictes. Vous estes né avec cest avantage, que vostre valeur vous faict vivre sans ennemis, & vostre courtoisie vous acquiert plusieurs amys. Je me prometz au moins ceste faveur que ne pouvãt hayr personne, vous m’honoreres de vostre bien-vaillance, prenant la cause de ce volume, contre ceux qui en mespriseroient l’utilité, cest un effaict du loisir que vostre bon naturel ma procuré, qui vous supplie de ne me point desnier la qualité.
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[#] AU LECTEUR, JE vous viens voir comme amy, ne me receves point comme importun. Possible apres que vous aurez promené ma reputation a vostre faintaisie, direz vous que je vous puis estre utile. Parce, que je vous donne les mesmes enseignements, que le plus fameux d’Italie à faict pratiquer a tant de braves Cavaliers, François, Espagnols, Italiens, Allemans, & autres. | ||
[#] A SON ALTESSE POUR faire honneur aux immortels, | ||
[#] A MONSIEUR DESBORDES SUR SON LIVRE, Desbordes scait monstrer, icy par escriptures,
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[#] DISCOURS DU SIEUR DESBORDES TOUCHANT LA THEORIE, La pratique, & l’exellence des armes. Chap. 1. JE veux faire voir pour l’intelligence des armes (subject que jay pris en tasche) que la pratique, & l’usage de l’escrime, peut sauver la vie, faire la part, & la peur a noz ennemis, triompher mesme de ceux qui nous assaillent, pourveu qu’on ait le temps de se deffendre, tel qu’il en est de besoing. Or afin de toucher plus promptement au but, je ne m’arresteray à vous en despeindre les loûages par ce que de jour a autre elles se font recongnoistre parmy les enfans de son art. Neant-moins je vouldrois persuader, & | ||
[#] aux Maistres, & aux Escoliers, de suivre les preceptes que j’enseigne, & que jay pratiqués a l’advantage de tous ceux qui en ont receu les leçons. Je me ris de l’opinion du vulgaire qui dit sans raison que venant aux mains on n’a pas le jugement de mettre en pratique les temps, & les coups, que l’on a appris és Academies. Au moins ne me peut on desnier quelle n’en forcisse les bras, qu’elle ne rende l’homme plus dispos par exercice, que mesme elle n’aporte d’autres faveurs a la vie, & quand mesme il adviendroit que venant aux mains, il s’osteroit de sa posture, l’autre pour ne point observer les temps, courroit tousjours fortune d’estre blessé. D’ailleurs cela est mesme en discours parmy le monde, que celuy qui faict souvent ceste exercice, allonge ses bottes, & avance le pied avec plus de souplesse & de facilité, que ne feroit celuy qui n’a autre art que le naturel, n’y autre maniement que celuy que la necessité luy faict prendre. Je conclu donc | ||
[#] que ceux qui ont a mespris l’escrime, & qui veulent estre pratiques aux armes, sont comme ces orphoevres ignorantz, qui bruslent leur or au lieu de l’affiner, bien differentz de ceux qui en ont l’usage, & la science, qui tant sans faut qu’ilz le bruslent, luy donnent telle forme qu’il leur plaira. | ||
[#] CONSIDERATION Commeil faut estre sur ses gardes: Chap. 2. IL ne sera point hors de propos de nous remettre devant les yeux, les œuvres de Camille Agrippa, le plus expert de tous ceux de ceste profession. Il pose les gardes par Alphabet A. B. C. D. voulant que ceste ordre serve au progrês de son œuvre: Neant-moins la premiere marque A. ne doit a mon jugement estre si haute D. le bras | ||
[#] droit estant plus prompt à donner, & a parer aux coups qui pouroient ariver. Encor la posture de l’offencive est plus soustenable ainsi qu’il enseigne, veu que l’ennemy est plus en crainte de fraper en ceste garde qu’il ne seroit en une autre, & par-ce que ces gardes principales sont plus intelligibles. Je traicteray des quatre premieres ainsi que vous verrez en ce discours. | ||
[#] DES QUATRE GARDES pricipalles. Chap. 3. A ce j’esbauche par les quatre gardes principales, premiere, seconde, tierce, & quarte, pour servir de commencement â ceste œuvre, elles se font de ceste sorte. Tous ceux qui portent une espee par par coustume, ou par | ||
[#] merite, soit que provoquez par des parolles, ou agitez de colere de venir aux mains, les representent toutes quatre. La premiere, alors qu’ayant tiré l’espee hors du foureau entierement, ilz levent le bras a mesme temps pour frapper. La seconde, alors que tenant ferme ilz abaissent un peu la main, avec le bras, a l’égal de l’espee. La troisieme, a l’heure mesme qu’ilz se mettent en posture avec l’espee pres du genouil du dehors. La quatriéme, en rapportant la main de lespee au dedans du genouil. Ce sont icy les principalles gardes, & desquelles toutes les autres desrivent comme de leurs elementz, & desquelles elles sont fortifiees comme de leurs fondementz, que nous mettrons icy par ordre, mais au paravant je parleray de la façon de frapper afin de ne ressembler les Alchemistes sans experience, qui ne tirent de leur science qu’une vanite, & qui n’en font paroistre qu’une fourbe, & une obscurité. | ||
[#] Les Maistres d’escrime, doivent par jugement & par raison enseigner les desmarches a leurs escoliers, afin de les enforcir, & de leur faire acquerir une plus grande disposition: pour recognoistre en eux mesmes les temps de gaigner le dessus, le dedans, & le dehors, & toutes les occurences qui peuvent survenir pour parer & donner: parce que ce leur sera une telle facilité au maniement de l’espee, qu’ils ferront tout par industrie & rien par advanture ; que mesme ilz troubleront la memoire de leurs ennemis en sorte, quilz ne pourront se servir de leurs leçons pour les offencer, ny se garder d’estre offencez. J’en prends a tesmoins & a maistres les plus fameux de l’antiquité, Comme, le Pape de Milan le Beccaroni, & le Mancino de Boulogne, & plusieurs autres qui ont fait une digne profession de ce noble exercice. | ||
[#] Voicy les observances que j’entends qu’on enseigne aux escoliers. Qu’ilz marchent pas a pas, tant en avant qu’en arriere, avec les armes aux poings, traversans seul le droit & le gauche, l’exerçant a faire les7 pas sur la ligne qui traverse le cercle. | ||
[#] DU TEMPS Chap. 4. Puis qu'en toutes autres sciences les maistres observent un ordre, j’en veux icy observer un, encore que je ne vueille faire ceste profession, voilà pourquoy je diray que cest du temps, du demy temps, & du contre-temps. | ||
[#] Le contre-temps est lors que voyant ton ennemy en garde de te tirer une estoquade tu iras à l’encontre, glissant ton espee contre la sienne. Il est ainsi appellé a cause que les espees se rencontrent. Cest un coup d’un homme alerte fort pratiqué de la Noblesse Françoise. Ainsi que l’estoquade est maintenant en usage en Espagne, en Poulongne, & en Allemagne, autrefois peu usitee, Ce que je loue & appreuve d’autant que lestoquade faict que lennemy se tient plus eslongné, car l’homme le plus fluet peut mesurer son espee avec le plus fort, pourvueu que l’experience qu’il aura de ceste escrime supplee a sa foiblesse, l’honneur de ceste escrime est deu a l’invention de mon Maistre Italien, qui a donné les enseignementz de se deffendre de la sorte. | ||
[#] te a gauche, jartiere, estoquade, & de plusieurs autres coups par les jambes. Mais parce que ceux cy sont vulgaires je n’en feray autre discours, d’autant que la nature en communique la science a tout le monde, & bien qu’a present on ne face pas grande estat des coups de taille que parmy le commun, si est ce toutes-fois qu’estant donné a propos, il est util & prompt a frapper, comme j’en ay faict l’espreuve avec des hommes experimentez, & courageux, & qui m’ont fait porter l’espee a une palme pres du visage, ou encor moins, pour pouvoir faire riposte a mon coup de taille, ce qui a esté hors de leurs puissance, parce que le mouvement du pougnet est plus prompt que le mouvement du pied pour porter une estoquade. | ||
[#] COMME IL FAUT AVOIR LES yeux au guet, Chap. 5. APres avoir traictê du temps, de frapper, | ||
[#] il est bon de vous advertir, en quelle lieu il faut avoir l’oeil a l’heure du combat. Autant de Maistres autant d’opinions, les uns veulent qu’on regarde la main, comme celle de laquelle vient le coup, les autres au mouvement des bras les autres au visage, opinion fort bonne & bien consideree, & moy je veu qu’on regarde a la pointe de lespee de son ennemy, comme la plus prompte d’offencer, pour estre plus proche de ton corps, que la main. Juge donc par là, que ce pendant que tu prendrois garde a la main ou au visage tu pourois estre frapé facilement, si tu n’avois paré la pointe de l’espee de ton ennemy, en sorte qu’elle eust passé ton corps. Mais parce que ceste particularité demande une autre raison, je distingueray le tout par ordre, mettant les figures ou je les jugeray le plus necessaire & le plus facille pour le lecteur. | ||
[#] COMME IL EST NECESSAIRE de sçavoir manier toutes sortes d’armes, Chap. 6. TOut le monde tient que l’espee est la roine des armes, parce que toutes les autres ont quelque exception, & que l’espee se porte en tous lieux & en toutes compagnies. Tellement qu’es armees le soldat met bas toute sortes d’armes fors l’espee. Cest donc une grande ignorance a tous ceux qui monstrent a manier plusieurs sortes d’armes, & ne monstrent de lespee seule car a peine peut il enseigner le maniement de plusieurs sortes d’armes, sils ignorent le maniement de la principalle, il faut donc s’y exercer du commencement autrement c’est heurter de la teste contre la muraille, ce dit le proverbe, apres il faut aprendre a saider des deux espees, & enfin de l’espee & du pongnart: Je vous enseigneray quand il est expedient de se servir des 2. espees d’autant que lon peut estre frappé a droit & a gauche, il faut monstrer comme on doit se deffendre, sassurer avec les mains & faire les | ||
[#] desmarches a droit & a gauche, avec disposition. Il faut que l’escolier apprenne a manier la picque, la porter de bonne grace, afin qu’estant a la guerre, & passant a la monstre en la presence des Capitaines il paroisse avoir de l’experience. | ||
[#] exercer les soldatz, tant pour les aguerrir, que pour en donner le plaisir a quelque Prince qui les visite, tant par quelque combat de barrier qui luy pourroit estre commandé, que par quelque autre exercice digne de sa profession. Ce seroit une honte au soldat de payer d’excuse le commandement de son Capitaine, & demeurer comme une statue, pour ne s’estre adonné aux exercices de sa vacation, auroit il bien l’assurance de dire qu’il ne scait manier la halebarde, qu’il n’en a point pris de leçon, puis qu’a la guerre il s’en faut servir a la garde d’une porte, & d’un passage estroit, ou l’on ne se peut servir de la picque, n’y d’autres armes, si donc le soldat ne la scait manier, & qu’il soit attaqué avec une espee a deux mains, on luy fera perdre sa posture, Au contraire s’il scait manier la halebarde, il s’en deffendra, & de la picque mesme parce que la halebarde est plus agile pour parer, comme je feray voir en son lieu avec tant de facilité que vous serez contrains | ||
[#] d’avouer que tous les autres n’ont qu’efleuré ce discours, & que jay touché au but. | ||
[#] COMME IL SE FAUT DEfendre destoquade, & la maniere de donner avec une grande agilité Chapitre 7. PLusieurs hommes expers ont discouru de l’escrime, & mesmes en ont escrit, ilz veulent particulierement que pour tirer une estoquade on face le pas le plus grand qu’on peut, ce que je ne puis approuver, pour ceste raison. Celuy qui porte n’est assuré de donner, & bien qu’il donne, en faisant un si grand pas & tournant le dos selon l’instruction de ces maistres, il s’oste la veue du repart de la main gauche, & de luy mesme se va precipiter contre l’espee de son ennemy: Ainsi peut on comprendre aisement combien ceste garde est dangereuse, & qu’il faut eviter ces grands pas, car outre les perilz qu’ilz causent, ilz font perdre l’haleine & la force. | ||
[#] COMME IL FAUT DONNER Et parer, Chap. 8: Ayant monstré les quatres gardes principalles, & donné les reigles des choses les plus necessaires a la vraye escrime, non de petite utilité, je commenceray par le frapper, & puis acheveray par le parer, le tout pour le service commun de ceux qui sont enquesté de la vertu. | ||
[#] DU FRAPPER Chap. 9. LEs philosophes, sont d’opinion qu’il faut bien entrendre les choses avant que les commencer, & qu’apres il est facille. Cest ce qui me faict prendre garde a quoy l’homme s’adonne le plus & par quelle maniere il se peut garder d’estre offencé, soit en la premiere, en la seconde, en la tierce, ou en la quarte. Je luy enseigneray | ||
[#] comme il pourra frapper, en commençant par la premiere garde. Pour suivre l’ordre proposé, en voicy une exemple. | ||
[#] Tirez vostre espee, & vous mettez en posture comme nous avons dit cy dessus, si vostre ennemy vous veut assaillir par ceste garde premiere, il serà bon de retrouver son espee au dehors en croix, afin quil la desgage pour frapper du dessoubs, & au cas quelle ne soit trop a costé quand il vouldra alonger son estoquade de la sorte, tu ne feras quabaisser la pointe vers terre, chocquant la sienne en passant du pied gauche, & le frapper sous lespee. | ||
[#] uer l’espee de ton ennemy du dedans, afin qu’il aye subjet de se mouvoir. Posons mesme le cas qu’il s’esmouve pour frapper a mesme temps que tu l’auras couverte. Alors sans parer tu avaleras ton espee, pendant que celle de ton adversaire faict son voiage devers la tienne, | ||
[#] DE LA TIERCE CONTRE la Tierce, Cap. 11. AYant discouru des deux premieres, il ne faut point oublier la tierce, contre la tierce, afin que le tout se resente de son ordre, facilitant nostre oeuvre pour en donner une plus grande intelligence a ceux qui sont curieux d’avoir la congnoissance des armes. Assaillant de la tierce, contre la tierce, je veu que tu entre dedans avec resolution, que tu batte l’espee de ton ennemy, feignant de luy porter une estoquade en l’estomac, qui | ||
[#] lobligera a parer, & lors tu abbaisseras la pointe & luy donnera du costé droict dessus l’espee, ainsi sera il frappé sans que tu courres aucune risque. | ||
[#] DE LA QUARTE, Contre la Quarte. Chap. 12 Puis que jai divisé les gardes en quatre, & que desja jay parlé des trois premieres il reste de traitter de la quarte, contre la quarte, en ceste exercice la prudence est necessaire, & en ceste posture, il faut estre prompt tant a frapper de pied ferme, qu’a passer, je veux qu’allant trouver ton ennemy sur ceste garde, tu ailles dehors, afin qu’il soit contraint de mouvoir son espee, & en mesme temps frappe le de la quarte. A ceste heure vous ay je monstré les quatre gardes principalles pour offencer, je parleray de la deffence selon le dessein que jay proposé. | ||
[#] POUR SE DEFFENDRE CONtre la premiere garde, Chapitre 13 Ayant faict voir comme on peut offencer en la premiere, Seconde, Tierce, & Quastriesme garde, j’enseigneray le moyen de se deffendre par les mesmes postures. Alors que ce servant de la premiere, on vient hors pour treuver celuy qui est sur la mesme garde, il faut baisser le corps, & passer sous son espee, a mesme temps pourveu qu’il vienne, ou bien luy fausser son espee, la mettant du dedans de la quarte esquivant du corps, il ne treuvera rien de quoy offencer, & se treuvera offencé. Je parleray en un autre endroit selon le temps de faire un autre coup. | ||
[#] DEFFENCE DE LA SECON Contre la seconde. Chap. 14 TOUT de mesme, lors qu’estant sur la seconde garde tu iras treuver du dedans celuy qui est sur la seconde, afin que ton ennmy cave, & te donne le temps de luy porter, tu luy tireras de la quarte si tu peux, afin qu’estant contrainct de parer, & que parant il se couvre l’estomac pour garder son visage, alors faisant la quarte du dessous de l’espee, tu luy donneras dessoubs l’aisselle avec la main comme tu voudras. | ||
[#] DEFENCE DE LA TIERCE contre la tierce. Chap. 15. AFIN qu’on evite avec honneur d’estre offencé de la tierce, ainsi que l’on vient sur ceste garde pour te donner, il te faut tenir du dedans & abaisser la pointe de son costé droit, luy por | ||
[#] tant en l’espaule, & s’il pare tourne la main, en la quarte haulte, & il sera frappé au fort du bras, au corps, & ailleurs: Voilà pourquoy celuy qui congnoit la force de ceste sçience, tient que langle peut davantage que la ligne droitte. | ||
[#] DEFFENCE DE LA QUARTE Contre la Quarte: Chapitre 16 Pour mettre fin aux deffences des quatres gardes, il faut parler de la derniere si ton ennemy est sur la quarte, & que tu le vueille aller retrouver du dehors, afin quil te donne le temps de le frapper, il faut lever ton espee par dessus la sienne faisant une quarte haulte & luy porter avec resolution, afin que tu pares, & qu’en parant tu te descouvres, alors tu auras heu le temps de passer de seconde soubs son espee. | ||
[#] DE LA QUARTE Contre la Premiere. Chap. 17 JE veux parler indiferemment du premier stile pour monstrer les autres gardes en la preuve des figures qui suivront. Voilà pourquoy je t’averty qu’estant sur la quarte, pour attendre ton adversaire sur la premiere, alors qu’il avancera sa pointe, tu pareras estant en quarte, & allant en seconde, tu luy porteras dans l’estomac de la part du costé droict, & s’il pare, tu viendras en passant tomber sous son espee. | ||
[#] DE LA SECONDE Contre la tierce. Chap. 18 Si tu es sur la seconde, voulant assaillir celuy qui est sur la tierce tu dois avec resolution aller a l’estomac de ton adversaire, qui pour | ||
[#] sa deffensive viendra batre ta pointe du dedans, comme luy estant plus commode, & a son avantage, alors il te faut baisser sa pointe en bas, & luy porter au costé droict en quarte haulte, sil vient a la rabatre, tu te leveras de ta posture avec resolution, & le frapperas en l’espaule, on pourroit encore feindre des coups semblables, ma j’y mettray fin pour ne vous point atedier par la longueur de leur lecture. | ||
[#] DE LA PREMIERE Contre la Tierce Chap. 19 SI tu te mets sur la tierce, & que ton ennemy soit en premiere, & quil te tire, il te faut parer, & luy presenter la pointe de ton espee an visage, afin qu’il pare, & ce pendant qu’il pare, tu passeras de son costé, le frappant de la seconde | ||
[#] pourras donner une balafre au visage, & parer soudainement en luy ravallant une jartiere, en parant mesme tu peus entrer du pied gauche & joindre les bras de ton ennemy a son espee, luy donnant une estoquade en l’estomac, outre cela tu luy pourras oster son espee en tournant ton bras gauche. | ||
[#] DIVERSES MANIERES De la premiere Chap. 20. Si tu veux aller couvrir l’espee de ton ennemy ou dehors, ou dedans, afin qu’il la desgage, tu le pourras frapper a mesme temps qu’il la meut, mais sil veut charger la tienne, & qu’il ne meuve la sienne, tu ne feras que tirer ta main en la seconde, luy presentant la pointe a l’estomac, & il sera frappé, ainsi congnoistra on que l’angle bat la ligne droitte, en observant la posture que j’enseigne. | ||
[#] Ce pendant que ton ennemy chargera ton espee, tu le pourras frapper, ou en abaissant la pointe, l’appuiant sur l’espee, ou bien, sous laisselle en passant du pied gauche, il sera frappé de la quarte bien que telz coups arrivent assez rarement, & en observant les temps tu feras ce çoup, & beaucoup d’autres plus dificilles encores. | ||
[#] RESOLUTION DE L'ESPEE seule quis s'use es querelles Chap. 21 AU jeu de l’espee seul il y a plus grande force tant pour ce qu’il ne consiste a la posture comme les autres jeus, que pour ce qu’avec lespee seule vous alles treuver lennemy pour luy donner de l’effroy. Et pour ce faire, il faut tenir l’espee haute sur la tierce, allant contre son adversaire, jusques a ce qu’on aborde la pointe de son espee, alors il faut faire une | ||
[#] feinte dessus sa pointe au dehors, retournant prestement avec la main en la quarte, on evitera le coup de son espee, & luy portera on au visage. | ||
[#] POUR FRAPPER DE TAILLE Chapitre 22 Pour frapper de taille, si tu veus estre le premier assaillant, il te faut estre sur la tierce assez large, l’attaquant de ceste sorte, si ton ennemy tient son espee longue en la tierce tu hurtera sa pointe du revers de ton espee comme le lieu le plus foible, & s’il te porte de droict fil au visage, ou a la jambe demeurante avec son espee en quarte, pour parer quelques coups, en retirant ta pointe il te faut parer de la quarte, en allant en la seconde de laquelle tu luy porteras en lestomac, apres il te faut retirer le premier afin quil naye l’assurance de te venir porter. Et au cas quil vienne a la desesperade a te tirer un estoquade dessous main, il te faut abaisser la tienne en bas pour empescher son espee, & soudain tu luy donneras en l’estomac le frappant le premier. | ||
[#] Estant encore sur la mesme tierce, tu luy pourras porter une quarte au visage, pour l’obliger a parer, & par ceste feinte tu luy donneras un revers sur la teste, ou bien une jartiere, ou bien quelque autre estramasson passant sur ton pied gauche de son coste droict, & s’il pare, & que ton espee demeure en presence, au premier mouvement qu’il fera tu pourras entrer de pointe avec feinte de luy donner un estramasson au bras, ou de droict, ou de revers, & si hurtant l’espee aux dedans il abaisse sa pointe en changeant de posture, il sera frappé de la pointe en l’estomac. | ||
[#] Si ton ennemy te veut donner de premiere, il te faut parer avec un revers, & luy donner en mesme temps un droit au visage, ou bien parer de dehors, & le fraper de seconde. Ainsi mettray je fin au discours de taille & destramasson. Par noz discours il semblera a plusieurs qu’il est difficile d’offenser & de se deffendre de la pointe, d’aissallir & de parer, parce qu’il y a beaucoup de feinte, ce qui ce peut faire aisement neaumoings. | ||
[#] dautant que tel coup panche en terre tu tourneras la main quand tu pourra en quarte, toutes-fois l’abaissant avec la mesme garde au costé droict de ton ennemy, qui te voulant fraper de ceste botte, pourra parer puis que ceste quarte a une telle industrie quand elle est bien mise en pratique. Je parle mesme a ceux qui entendent ceste profession, qu’il y a plusieurs choses qui peuvent estre entendues naturellement, encor que ce soient enfans de l’art. | ||
[#] donner en un lieu & qu’il tire en un autre, s’y bien qu’en parant tu ayes l’advantage de ton corps quoy quil survienne, parce que le naturelle de l’homme est de porter des estoquades soubz main, de droict, & de revers. | ||
[#] il tirera son espee, alors tire la tienne, & luy donne dedans l’estomac, mais prend garde que ce pendant que tu luy vas couvrir son espee, il peut passer dessous la tienne, & que pour ta deffence en ceste accident, il te faut baisser la main, &le pougnet en quarte, esquivant du corps, & il demeurera frappé a mesme temps. Mais si tu la couvre du dehors afin que ton ennemy passe a chasque fois de la mesme quarte, abassant la pointe en terre : en parant, tu le frapperas ou ta commodité se presentera, encore tu luy pourras oster son espee. Je veux au mesme temps, que tu luy tire droict a la face, afin que tu l’incites à parer, & en parant il panchera le corps comme tu as peu voir cy dessus, en semblable garde: Mais sil se decouvre dehors de ton coste droict, sans te mouvoir baisse la teste, & la pointe de lespee ensemble, passant soubs la sienne avec le pied gauche tu luy donneras de la pointe en l’estomac. | ||
[#] Tu pourras encor pendant quil couvre, aller resolument de seconde a sa face, afin qu’il leve le bras, & le levant, a mesme temps passe soubs son espee, & lors tu le frapperas de seconde. Encor que tu couvres du dedans, tu pourras tirer dessus son espee, & l’aller frapper du pied droict. | ||
[#] en tierce, & nous parlerons de certaine garde beaucoup utile, & prompte a tous hommes, pour foibles ou forts qu’il soient | ||
[#] car ces deux gardes quarte, & tierce, sont les nefs de nostre art. Plusieurs estiment qu’un gauchier a de lavantage contre un droictier, mais ceux qui ont ceste opinion se trompent, d’autant que je ne treuve autre chose a un gauchier sinon qu’il a tousiours la leçon du maistre de la main droicte & qu’il s’espreuve plus avec un droictier qu’avec un gauchier, la ou le grand exercice, que faict le gauchier avec le droictier luy donne un grand adventage. Mais si tu avois a faire a estramasson avec un gauchier, je veux que tu luy soy tousjours avec les armes en tierce, large au dehors de son espee, afin que venant a luy tirer, il soit contrainct de se descouvrir, (Comme pour exemple) posons le cas qu’un gauchier te tire de pointe, alors il faut parer de ton espee du costé gauche, luy donnant de la pointe en l’estomac, ou au visage. Secondement si un gauchier te tire de taille pourveu que ce soit de droit, il te faut parer de seconde, puis luy tirant un droit a la teste, luy en redoubler un autre pour ta deffensive. | ||
[#] Tiercement s’il te porte un revers, tu pareras du fil de l’espee, luy pourtant un revers sur la face ou bien tu pareras du faux, luy donnant un droict, ou un revers, de taille ou de pointe, ou dedans, ou dehors, selon que tu seras en posture : toutes-fois le droictier est plus prompt a frapper que le gauchier, encor que ce parer te semble difficile, si est-ce qu’en t’exerceant le tout reussiera fort heureusement. | ||
[#] LIVRE SECOND DE L'ESCRIME DU SIEUR DESBORDES Chapitre 1. AYANT PROMIS DE PARLER de l’espee & du pougnart, comme des armes principales des Cavaliers, je veux effectuer ma promesse, & le tout avec ordre. Mais par ce qu’au premier livre j’ay monstré qu’elles sont les gardes principalles, desquelles jay reservé les les figures, je n’en feray autres redite me contentant de ce que j’en ay escript si dessus. Je feray voir comme il se faut tenir avec le corps, & la main, avec le pougnart, & la difference des autres gardes, comme il se pourra voir es enseignemens suivantz. | ||
[#] Chap. 2 JE veux traicter au commencement de la premiere garde selon l’orde commencé, voila pourquoy si tu es en premiere, tu mettras ton ennemy en grande terreur voiant qu’il n’aura l’assurance de te tirer, te voyant si promptement en posture pour luy porter au visage. | ||
[#] premier garde, ainsi auras tu le dessus & pour la force & pour la garde. | ||
[#] Chap. 3. Pour assaillir de seconde de premier abord je veux que tu ailles attaquer ton ennemy de seconde, afin qu’il te tire, & en tirant tu pareras du pougnart & lui donneras en la teste | ||
[#] Encor en assaillant avec l’espee & le pougnart tu pourras feindre de porter un droict au visage de ton ennemy afin qu’il pare, & qu’en parant tu gaignes du pougnart le frappant de pointe, ou de taille, comme l’occasion se presentera. Beaucoup d’autres coups, & d’autres feintes, se peuvent faire & enseigner, mais d’autant que je veux parler apres des autres deux gardes, je laisseray pour le present ceste seconde en ayant parlé assez suffisamment. | ||
[#] Chap. 4 La troisième garde se peut aproprier a toutes occasions, comme il se peut cognoistre a l’experience. Voilà pourquoy estant en tierce, & voulant assaillir ton ennemy en tierce estroite, il faut que tu feignes de vouloir prendre son espee, avec ton pougnart, pour l’obliger a la retirer, & qu’en la retirant tu te serve de l’occasion qui se presentera de le frapper en lesto-[mac] | ||
[#] ou bien tu t’en yras avec ton espee couvrir la sienne du dehors afin qu’il la meuve, & qu’en la mouvant il te donne la commodité de le frapper, encor tu luy peus porter dessus son pougnart, pour le faire parer, & ce pendant tu t’apreteras pour luy donner en l’estomac. | ||
[#] Chap. 5 La quarte & derniere des quatre, nostre principale garde, la meilleure, & la plus comode qui soit pour frapper & pour parer, cest qu’estant en quarte pour assaillir ton ennemy en premiere, tu l’yras trouver du dehors en croix, afin que tu le contraignes de caver son espee de quarte basse, alors tu abaisseras ton pougnart de quarte, allant en seconde, & de ceste garde tu le frapperas comme la plus commode & plus utile, encor que tu peux faire une feinte du dehors, & tirer a son costé droict, & puis luy donner d’une | ||
[#] quarte en lestomac : mais pour ce que telles feintes mettent l’homme en danger destre blessé en mesme temps qui les met en pratique : voila pourquoy j’en fais fors peu destime, si ce n’est pour respondre aux feintes de ton adversaire. | ||
[#] Chap. 6 AYant mis en lumiere les quatre gardes principales, je feray voir d’autre bottes dependantes les unes des autres, ausquelz chascun se pourra addonner selon son inclination propre, puisque tous les coups, & toutes les gardes peuvent bien reussir a chacun, a toutes les occasions que peuvent survenir. Voila pourquoy lors que tu vois ton ennemy advancer son pougnart, & tenir son espee courte & retiree tu pourras faire assez de coups, toutes-fois je te veux enseigner quatre bottes les plus necessaires a mon jugement | ||
[#] La premiere tu iras avec resolution luy tirer du dedans, proche de son pougnart, d’autant que tu le contraindras de parer, ce que pensant effectuer & ne trouvant ton espee, incontinant redoublant le pas, & tournant le pougnet tu advanceras une estoquade droict a son estomac, & cecy s’appelle frapper de pied ferme, estant ferme du commencement. | ||
[#] bras faict l’angle assez grand si par hazart il paroit de l’espee, abaisse ta pointe, la mettant a son costé droit, comme je dis es coups de lespee seule, te pouvant incontinant secourir de ton pougnart, ou dessus, ou dessoubs selon que l’occasion se presentera. | ||
[#] Il suffit d’avoir parlé de ces quatre bottes, je veux traitter d’autres gardes de plusieurs sortes. | ||
[#] Chap. 2[!] SY ton ennemy demeure en tierce basse avec le pougnart ensemble, afin qu’il ne puisse estre frappé, & que tu le vueilles assaillir, tu iras du dehors de son costé droict avec ton pougnart, & couvrir son espee, afin qu’il soit contrainct de la retirer, & comme il la retirera, en mesme temps il le faut fraper d’une quarte en l’estomac. | ||
[#] quarte en l’estomac du costé droict, luy tirant par dessus l’espee. | ||
[#] Chap. 8 Estant en tierce, & ton ennemy en premiere je veux que tu luy portes ta tierce a son costé droict, sans le frapper, afin qu’il aye moyen de parer, alors tu leveras ton espee dessus la poincte de son pougnart, & allant en premiere tu le frapperas sur le pougnart. | ||
[#] Chap. 9 IL se faict plusieurs sortes de feintes, avec le pougnart, & en particulier, les principalles se feignent du desoub, & se font du dessus, du dessus au dessoub, feindre du dehors & donner entre deux armes, entre du dedans, & porter resolument avec l’espee a ton ennemy afin qu’il face risposte, & alors tu peu parer avec le pougnart, le frappant a mesme temps, tire luy une estoquade, afin qu’il pare, & ce pendant tu luy donneras un droict en la teste, ou de revers, ou dautres coups selon que le temps t’en facilitera l’invention. | ||
[#] premiere la pointe en terre en attendant son coup, s’il tire, pare de ton espee du dedans, & passe du pied gauche appuiant ton pougnart sur son espee, par ce moyen tu le reduiras a tel point que tu le frapperas a ta volonté, & de ceste garde tu te pourras encore servir contre la seconde, pour toy deffendre de la tierce de ton ennemy, de ceste tierce tu t’accommoderas en premiere, pare premierement, en abaissant la pointe de son espee en terre, car en glissant ton espee contre la sienne, il la poussera du costé gauche, puis tu couvriras avec ton pougnart, & tu demeureras vainqueur, & de mesme contre une quarte tu ten pouras encor servir. | ||
[#] DE LA GARDE DU PIED GAUCHE Chap. 11. AYANT parlé jusques icy assez pertinemment des gardes du pied droict estant beaucoup as- | ||
[#] assuré en ceste posture, je veux desormais enseigner les gardes du pied gauche, qui sont propres aux hommes courageux, Voilà pourquoy te trouvant sur le pied gauche, & estant assailly d’une pointe soub main, pare du dehors avec ton espee, tu frapperas ton adversaire de ceste seconde devant ditte, si ton ennemy te porte une estoquade soub main, pare du pongnart en passant du pied droit en avant de son costé droit luy donnant la riposte. | ||
[#] une estocade au visage afin qu’il pare, & quant il parera de son espee, tu yras a l’encontre en passant du pied gauche couvrant son espee avec ton pougnart, tu chercheras la commodité de le frapper ou il sera descouvert. | ||
[#] POUR L'ESCRIME DE LESPEE, & de la cappe ou manteau. L'Escrime de l’espee, & de la cappe ou manteau est fort prompte & necessaire a l’homme en tous lieux d’autant que cest une habitude à tous, & par tout de porter espee & manteau. Pour premiere instruction de ceste escrime, il est expedient de cognoistre quant on vient a un tel combat, & comme on peut frapper son ennemy. | ||
[#] dessus, où dessoub main porte la tienne du dedans, & pare du fil de l’espee en appuiant le bras gauche, & passant du pied gauche ensemble, & tu demeureras maistre de l’arme de ton ennemy. | ||
[#] mais en faisant cecy couvre toy de ton manteau pour plus grande assurance, & de rechef tandis que tu pares, tu luy pourras jetter ton manteau sur le visage, car en faisant cette acte tu le feras demeurer, & tu prendras la comodité de le frapper ou il te sera plus facile. | ||
[#] DISCOURS SUR LE COMBAT DU POUGNART, d'Homme-â-Homme. Pour faire un combat avec le pougnart seul, Homme-à-Homme, je te monstreray icy une maniere facile, bresve, & utille: Celuy qui veut eslire les armes, encor que le duel soit entre inegaux de force, & que le plus fort vienne aux prinses, avec le plus foible. | ||
[#] donneras une estoquade en la main du dedans afin qu’il pare, d’autant qu’en parant tu auras le tem ps de luy oster son pougnart avec ta main gauche, en passant du pied gauche, puis tu le frapperas ou l’occasion se presentera. | ||
[#] pied droit, luy couvrant le bras, tu luy osteras les armes: Mais en cecy il se faut donner garde & ne te moquer de ceste façon d’escrime que jay icy escripte, d’autant qu’il vient des heures, que celuy est bien heureux qui scait les moyens de se deffendre. FIN.
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For further information, including transcription and translation notes, see the discussion page.
Work | Author(s) | Source | License |
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Images | Bibliothèque Renaissance à Nancy | ||
Translation | Rob Runacres | The Renaissance Sword Club | |
Transcription | Olivier Dupuis | Index:Discours de la théorie de la pratique et de l’excellence des armes (André des Bordes) |
Additional Resources
Transcription by Olivier Dupuis Translation by Rob Runacres